lundi 26 mars 2012

TEAM ONE - Episode 40

[Les cinq paragraphes ci-dessous appartiennent à cinq feuilletons distincts. Ces cinq paragraphes ne se suivent pas - mais font suite aux précédents épisodes des mêmes auteurs.]


(Suite de l’histoire n°1) “David le regardait d’un air ébahi, comme s’il peinait à le reconnaître. Il est vrai qu’il était bien différent du jeune homme voûté qui tantôt s’appuyait à la cheminée en essayant de ne pas être vu. D’un coup de baguette magique, Salomon était devenu un homme plein d’assurance, au parler élégant, qui se tenait droit malgré son gilet un peu élimé. Mais il n’y avait pas que cela qui étonnait David. D’abord engourdi par la transformation de son cousin, il finit, avec un petit temps de retard, par se rendre compte de ce que ce dernier avait dit.

- Que dis-tu, Salomon ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire, Hershe pendu à une branche d’arbre ? Qu’est-il donc arrivé ?” (Alice Bé)


(Suite de l’histoire n°2) “” (David M.)


(Suite de l’histoire n°3) “Le taxi me dépose devant ma porte. Je monte à mon appartement et allume mon ordinateur pour faire une petite recherche au sujet de ce restaurant, la Baguette magique. Je trouve assez facilement, ils ont leur propre site. Je note l'adresse. Pendant quelques secondes, j'hésite à les appeler pour réserver ; puis je me ravise ; je me demande ensuite si je ne devrais pas plutôt appeler Reinette pour lui demander si elle croit qu'une réservation est nécessaire. Mais c'est idiot. Enfin, je me rends compte qu'il est à peine six heures du matin, et qu'il n'y a personne pour me répondre, dans ce restaurant, à cette heure.
Je vais donc me coucher et je m'endors immédiatement. Je fais un rêve confus, plein de péripéties. À la fin du rêve, un géant s'emparait d'un arc-en-ciel, le tendait comme un arc véritable, y encochait un énorme chêne et le tirait au loin, bien au-delà de l'horizon. Puis il se tournait vers moi et demandait : « Où va l'arbre ? où va l'arbre ? »” (FG)


(Suite de l’histoire n°4) “Par la fenêtre de sa chambre, un coup d’œil lui révèle une berline grise. Un homme à la mine sérieuse en est sorti ; il a une oreillette.
On se croirait vraiment dans un film d’espionnage.
Dans la sacoche, des vibrations se font entendre. Coralie en tire son téléphone portable sur lequel elle découvre un message d’Antoine :
Magicienne, tu m’as envoûté. Te revoir. Ne joue pas les étoiles filantes !

Elle s’alanguit bientôt dans les sièges en cuir de la berline.
« Se cacher dans les branches… »
Petite, elle escaladait son père. Il lui disait qu’il était une montagne ou un arbre. Elle se juchait enfin sur ses épaules, criant de joie, exaltée sur son promontoire — souvenirs aussi de concerts où elle exigeait des garçons qu’ils la prissent ainsi sur leurs épaules. Je pourrais en parler au psy, sourit-elle au-dedans.” (Louis Butin)


(Suite de l’histoire n°5) “Etsuko, chère Etsuko. Ai-je rêvé du singe ? Oui. Et mieux encore je l'ai vu. C'est Xue, tu sais, celui qu'on avait enlevé au labo et conduit nuitamment chez Peony. Il se porte comme un charme maintenant. Je l'ai vu hier. Et j'en ai rêvé mais je ne te dirai pas sous quelle forme mon Etsuko. Comment vas-tu ? Je pense à toi sans cesse s'il faut être franc. Pourquoi cette question ? Pourquoi si directe ? Ça va te sembler idiot (il médita longuement sur ce mot ; ses doigts tapaient de travers) un peu bête.

Il ferma les yeux. Une pluie d'étoiles verdâtres et molles traversa ses paupières.

Etsuko j'ai l'impression t'écrivant ces niaiseries de me projeter à nu et sans os, sans carapace, dans un espace incertain, de n'être plus qu'un ectoplasme amoureux qui te recouvre de son infecte et nauséeuse gelée j'ai le sentiment de t'étouffer, mon amour. À distance. Tu as bien fait de partir.

Je ne sais pas ce que m'a dit le singe, je ne m'en souviens plus. T'a-t-il parlé, à toi ? Ta question me terrifie à vrai dire. C'est idiot mais ne vaudrait-il pas mieux que nous continuions à nous parler par énigme ? Sans quoi l'éloignement est une trop grande douleur. Dis-moi. Dis-moi si je ne te pèse pas trop.” (Dragon Ash)